Mars 1968 en Tunisie: 50 ans après

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Malgré la diversité de leurs motivations et leurs demandes, les mouvements d’étudiants de 1968 ont profondément influencé les sociétés de diverses régions du monde où les événements se sont déroulés. En ce qui concerne la Tunisie, le mouvement étudiant a débuté en mars en réaction à l’arrestation de l’étudiant Mohammed Ben Jannet et à son emprisonnement, ce qui a provoqué une série de manifestations qui ont persisté sous diverses formes.

Afin de mettre la lumière sur cet événement longtemps négligé sous les régimes de Habib Bourguiba et de Zine El-Abidine Ben Ali et à l’occasion du 50eme anniversaire de mars 1968, l’Université de Tunis a organisé une journée d’étude en partenariat avec le Bureau de Coopération Académique de la Fondation Rosa Luxemburg, et dans le cadre du programme de l’Université ouverte.

Au cours de cette journée, Hedi Jellab a mis en lumière la situation générale de la Tunisie dans les années soixante et Abdeljelil Bouguerra a mis l’accent sur les circonstances et les motivations du mouvement. Rachida Triki a discuté de cet événement historique sous un angle différent, à travers l’expérience transformationnelle de Michel Foucault. Le philosophe français enseignait à cette époque en Tunisie et manifesta une grande solidarité avec les étudiants, ce qui lui valu d’être expulsé du pays.

Afin de diversifier le programme de la journée, les organisateurs ont projeté un documentaire retraçant la vie de Mohammed Ben Jannet, et organisé deux séances de discussion: la première était dédiée aux témoignages de quelques participants au Mouvement de mars 1968 et la seconde a regroupé différentes générations d’étudiants militants.

Dans le but de diffuser le savoir et les connaissances, le Bureau de Coopération Académique de la Fondation Rosa Luxemburg publie sur son site web des vidéos enregistrées des interventions, ainsi que des documents sélectionnés sous forme de livre électronique et imprimé.