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Université et société dans le contexte des révolutions arabes et du nouvel humanisme

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À la lumière de ce que vit le monde arabe, les universités sont en train de gagner en importance, puisqu’elles traversent une période de transition pour se débarrasser des résidus de la dictature et implanter les valeurs de libertés académiques et de recherches critiques. Les universités sont également confrontées à des menaces internes et externes telles que la peur de tomber sous le contrôle de groupes extrémistes ou de les soumettre à une logique économique pouvant nuire à leur efficacité et créer des frontières de classe autour de celle-ci.

En guise de prise de conscience de ces défis, des universitaires tunisiens et étrangers de différentes régions du monde et les universités de Tunis et Tunis El Manar, Oxford et Petersburg ont collaboré, en partenariat avec le Bureau de Coopération Académique de la Fondation Rosa Luxemburg, à produire le livre intitulé «Université et société dans le contexte des révolutions arabes et du nouvel humanisme».

Les travaux préliminaires ont démarré avec le forum «Université et société dans le contexte du nouvel humanisme», qui s’est tenu dans le gouvernorat de Kasserine en Tunisie du 12 au 14 avril 2016 . Le forum est lui-même l’aboutissement de conférences et de séminaires préparatoires organisés par le laboratoire «Recherches sur les lumières, la modernité et la diversité culturelle». Avec l’accumulation d’efforts, les coordinateurs de la publication- Mohsen Khouni, Mouldi Gassoumi et Mohamed Salah Amri, ont sélectionné des articles parmi les contributions d’universitaires qui ont pris part à ces manifestations.

Le livre comporte deux parties : la première est en arabe et comprend 8 articles répartis entre «Nouvelles révolutions dans un nouveau horizon humaniste» et «Université et société dans les contextes des nouvelles révolutions». La deuxième partie est rédigée en anglais et en français et comprend 16 papiers sur les mêmes axes.

Étant donné la variété des milieux académiques dont viennent les participants, les articles étaient très diversifiés en termes de contenu et de perspectives. Ils ont débattu de la Révolution Tunisienne et de ses dimensions, en étudiant des situations similaires dans le monde arabe et ailleurs, ou partant d’une réflexion théorique sur les concepts d’humanisme, de nouvel humanisme et les défis imposés par les aléas imprévisibles de notre monde. Le forum s’est terminé par une analyse des effets des conditions néolibérales  qui imposent une logique économique  aux universités, et les dangers que cela pose pour une justice sociale de plus en plus menacée.